Dictionnaire de philosophie en ligne

Faire une ouverture (ou pas)

Qu’est-ce que l’ouverture en dissertation de philo ? Est-ce obligatoire ? Comment peut-on apprendre à « ouvrir » ? Et quels sont ses dangers de cette étape ? On fait le point sur l’ouverture et ses limites.

Panneau de signalisation indiquant une impasse.

Qu’est-ce qu’une ouverture de dissertation ?

L’ouverture est une dernière partie facultative de la conclusion . Elle intervient une fois que vous avez rappelé la problématique , résumé votre plan , et énoncé votre réponse finale au problème qui vous était posé . Une fois ces 3 étapes terminées, certaines méthodes suggèrent « d’ouvrir », ou « d’élargir » (on présente parfois l’ouverture comme un « élargissement »).

L’ouverture relance la réflexion. Elle montre « dans quelles directions possibles » on pourrait poursuivre la réflexion [1] . Elle pose une question « qui s’inscrit dans la continuité logique de ce que vous avez fait » [2] . Elle part de votre conclusion pour aller plus loin, vers des questions qui n’avaient pas leur place dans votre dissertation mais qui pourraient être intéressantes. Ou même servir de problématique à une nouvelle dissertation [3] .

Beaucoup de méthodologies insistent sur la difficulté de l’ouverture, sur son caractère risqué (pour l’élève), et sur son caractère facultatif. Réussir une ouverture suppose de très bien maîtriser la dissertation. Une ouverture mal faite peut saborder une copie et mettant en lumière ses pires défauts.

C’est pourquoi même les méthodologies qui accordent du crédit à l’ouverture la présentent comme facultative. On peut élargir, il est possible d’ouvrir, mais ça n’est jamais obligatoire . Le Bulletin Officiel sur l’épreuve du bac philo va d’ailleurs dans ce sens (je souligne) :

L’évaluation de la copie du candidat est globale. […] Aucune méthode, aucun plan ne sont imposés ni interdits au candidat , dès lors qu’il effectue l’exercice demandé en manifestant les aptitudes requises.

Ce qui ne va pas avec l’idée d’ouverture

Problème : il n’y a pas de méthode qu’on pourrait apprendre pour réussir l’ouverture. L’évaluation de l’ouverture est complètement arbitraire : elle dépend du bon vouloir du correcteur. Il n’y a pas de « méthode de l’ouverture ». Pire, élargir va contre la logique de la dissertation : c’est inutile et dangereux.

L’objectif d’une conclusion est de conclure, de clore la réflexion. Il est donc normal que la conclusion rappelle le problème, résume le raisonnement, et exprime clairement votre solution à la problématique. Mais pourquoi aller plus loin ?

L’ouverture intervient à la fin de la dissertation, à un moment où vous devriez déjà avoir dit tout ce qui était important. Elle va à l’encontre de l’objectif de la conclusion, et propose de continuer à réfléchir hors du cadre du sujet et de la dissertation. Louable, mais inutile pour l’exercice.

L’ouverture est l’ultime moment pour écrire n’importe quoi. Ce risque est d’autant plus fort que le sujet n’est plus là pour vous cadrer. “Ouvrir”, “élargir” : oui, mais pour parler de quoi ? Personne ne peut l’expliquer. La réponse dépend de la problématique, de votre raisonnement, de vos connaissances… et de celles de votre correcteur.

Vouloir “élargir” met face à une alternative néfaste :

  • Ou bien ce dont on parle a un rapport étroit avec le sujet… et il fallait en parler avant
  • Ou bien ça n’a pas de lien avec le sujet… et on ne voit pas pourquoi en parler

Dans le premier cas, on dévalue sa copie. On montre qu’on a bien vu certains thèmes et problèmes… mais qu’on n’a pas compris qu’ils étaient importants… et qu’on a oublié de les traiter pendant le développement.

Cela peut aller jusqu’à mentionner la problématique qu’il fallait travailler dans la dissert… en la proposant comme réflexion d’ouverture. On signale alors clairement au correcteur qu’on n’a rien compris, et qu’on a complètement raté le sujet.

Le contenu de l’ouverture est libre : il est détaché de la plupart des contraintes qui évitent le hors-sujet. On part de sa dissertation pour aller “plus loin”. Le contenu de l’élargissement est donc intimement lié à ce que vous avez dit.

C’est pourquoi les méthodologies qui prônent l’ouverture sont souvent vagues et peu détaillées sur ce que vous devriez y mettre. Pour vous expliquer “quoi dire”, il faudrait avoir une dissertation sous la main, déjà réalisée, et qui servirait de point de départ pour trouver “quoi dire en ouverture”.

Le contenu de l’ouverture est donc arbitraire et désolidarisé de règles méthodologiques fortes. Alors qu’on peut énumérer les étapes d’une intro , d’une conclusion, d’un paragraphe, rien ne permet de disséquer la structure d’une ouverture. Elle ne peut donc pas être évaluée de façon objective, au regard d’une série de critères partagés et (globalement) reconnus par l’ensemble des correcteurs.

Autres critiques de l’ouverture

Plusieurs autres méthodologies mettent en garde contre l’ouverture ou la déconseillent franchement. Elles ne sont pas aussi véhémentes que Dicophilo, mais elles se rejoignent pour dire que l’ouverture n’est ni une évidence, ni une étape obligée.

Copiedouble.com :

Dans une copie de bac, nous vous déconseillons de chercher à faire une “ouverture”. Soignez bien la conclusion – bilan. Ce sera très satisfaisant. [4]

Cédric Eyssette (n’exclut pas l’ouverture, mais indique ses dangers) :

Ce n’est pas la peine de faire une “ouverture” à proprement parler, mais vous pouvez indiquer un point sur lequel votre analyse mériterait d’être approfondie. Attention cependant, l’ouverture doit être une simple nuance […] : il ne faut pas poser une question qui remette totalement en question votre réponse finale… [5]

Blog « Bac philo » de L’Étudiant :

Ce qu’il faut éviter […] L’ouverture : c’est là encore inutile de proposer une ouverture dans la conclusion d’une dissertation de philosophie. Le plus souvent c’est maladroit et artificiel […]. En dissertation il s’agit de répondre à la question posée et non pas d’agiter des idées. [6]

Wikilivres :

Évitez les ouvertures en fin de conclusion. Ces ouvertures sont trop souvent des pièges où l’on tombe dans des généralités qui affaiblissent la qualité de la conclusion. De plus, par définition, une conclusion doit clore votre traitement du sujet […], votre travail est terminé. Pourquoi faudrait-il ajouter quelque chose ? [3]

Mais je DOIS faire une ouverture !

Certains professeurs conseillent leurs élèves à faire des ouvertures. Si c’est votre cas, rappelez-vous : aux examens officiels type Bac, ce n’est pas votre professeur qui vous corrige. Préparez-vous pour l’examen final, et ne perdez pas de temps avec l’ouverture.

Si votre enseignant vous oblige à ouvrir, c’est autre chose. Mais avant de bricoler maladroitement une ouverture, vérifiez que vous avez bien compris. Demandez à votre prof si c’est bien obligatoire à ses yeux, et dites-lui que vous avez croisé des méthodes qui disent l’inverse. Tout ça n’est peut-être qu’un malentendu.

  • [1] Arnaud François et Geoffroy Lauvau, Méthodologies : comprendre, apprendre, réussir , PUF, 2009, p. 259. ⤶
  • [2] Francis Méthivier,  Bac de philosophie : comment rédiger la conclusion de sa dissertation de philosophie ? , 2014 ⤶
  • [3] Anonymes, Wikilivres, Philosophie/Dissertation (section « Conclusion ») ⤶
  • [4] Copiedouble.com, Comment faire une conclusion de dissertation ⤶
  • [5] Cédric Eyssette, Méthode de disseration (2011-2012) ⤶
  • [6] Blog « Bac philo » de L’Étudiant, Comment conclure une dissertation bien sûr ⤶

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Exemple de dissertation de philosophie

Publié le 26 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Voici des exemples complets pour une bonne dissertation de philosophie (niveau Bac).

Vous pouvez les utiliser pour étudier la structure du plan d’une dissertation de philosophie , ainsi que la méthode utilisée.

Conseil Avant de rendre votre dissertation de philosophie,  relisez et corrigez  les fautes. Elles comptent dans votre note finale.

Table des matières

Exemple de dissertation de philosophie sur le travail (1), exemple de dissertation de philosophie sur le concept de liberté (2), exemple de dissertation de philosophie sur l’art (3).

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « Le travail n’est-il qu’une contrainte ? ».

Il s’agit d’une dissertation de philosophie qui porte sur le concept de « travail » et qui le questionne avec la problématique « est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ? ».

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Sujet de la dissertation   de philosophie  : « Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ? ».

Cette dissertation de philosophie sur la liberté interroge la nature de l’Homme. La problématique de la dissertation est « l’’Homme est-il un être libre capable de faire des choix rationnels ou est-il esclave de lui-même et de ses désirs ? ».

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « En quoi peut-on dire que l’objet ordinaire diffère de l’oeuvre d’art ? ».

Cette dissertation sur l’art et la technique se demande si  l’on peut désigner la création artistique comme l’autre de la production technique ou si ces deux mécanismes se distinguent ?

Citer cet article de Scribbr

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Exemple de dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 18 décembre 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/exemple-dissertation-philosophie/

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Justine Debret

Justine Debret

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fredericgrolleau.com

dissertation : les sujets « ouverts (philosophie, travail)

Publié le 23 Février 2019, 17:45pm

Catégories : #philo (méthodologie)

dissertation : les sujets « ouverts (philosophie, travail)

Certains sujets de dissertation, que nous appellerons «  ouverts  », peuvent paraître déconcertants. Il s'agit de sujets qui ne suggèrent  aucune réponse , aucune "piste" particulière.

  • Jusqu'ici, nous n'avons donné comme exemples que des questions  fermées . Une question «  fermée  » peut toujours recevoir une réponse  OUI  ou une réponse  NON . Bien entendu, cela ne signifie pas que la réponse finale sera "oui" ou "non"... Mais du moins une réponse est déjà  suggérée  dans la question. ◊   Exemple  : «  La philosophie nous détache-t-elle du monde ?  »  => OUI  ou  NON  ? Dans cet exemple, on suggère que la philosophie nous détache du monde : on peut penser que OUI, on peut penser que NON.
  • Au contraire, une question «  ouverte  » ne peut pas recevoir immédiatement une réponse OUI ou une réponse NON. ◊   Exemple  : «  Pourquoi travaillons-nous ?  »  =>  On ne peut répondre  NI  par oui,  NI  par non.  

=>  Parce qu'ils ne suggèrent directement aucune réponse, les sujets « ouverts » sont toujours plus énigmatiques que les sujets « fermés ».

Principe  : si tout  problème philosophique  peut se ramener à une alternative, toute question philosophique « ouverte » doit pouvoir être ramenée à un choix entre une réponse «  oui  » et une réponse «  non  ».

Donc nous proposons de dire qu'il faut tâcher de  transformer toute question  ouverte  en question  fermée .

◊   Exemple  : En reprenant le sujet évoqué ci-dessus, on se demandera, par exemple : «  Travaillons-nous (seulement)  POUR gagner notre vie  ?  ». « Ne travaille-t-on que pour subsister ? ». Après tout, gagner sa vie / se procurer de quoi subsister, c'est bien la motivation la plus commune, la plus banale de ceux qui sont à la recherche d'un emploi. Ce qu'il veulent, ce n'est pas d'abord travailler, mais avoir un travail, de façon à gagner leur vie. Beaucoup d'entre eux, s'ils avaient le choix , préfèreraient probablement avoir de quoi vivre - et même de quoi bien vivre - sans prendre la peine de travailler ! Le travail, en effet, paraît d'abord être une peine, une contrainte, et il implique des obligations. Il nous confronte à des difficultés, à de la fatigue, etc. Il faut donc convenir du caractère "alimentaire" du travail. Pourtant, ne travaille-t-on  que  pour cela ? Le travail ne présente-t-il pas d'autres buts, d'autres intérêts ? En particulier, faut-il renoncer à faire du travail lui-même une valeur ?  =>  Alternative / problème : Le travail a-t-il sa fin  en lui-même   OU BIEN   en dehors de lui-même  (= "gagner sa vie") ?...  Pourquoi travaillons-nous ? source: http://philia.online.fr/demarches/diss_110.php

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Plan de dissertation philosophique : modèle word à remplir.

Voici un guide pour structurer un plan de dissertation philosophique . En philosophie, le plan est essentiel pour organiser et développer une réflexion logique et approfondie, en s’appuyant sur des concepts et des arguments qui éclairent le sujet.

Guide pour un Plan de Dissertation Philosophique

1. comprendre le sujet et analyser la problématique.

  • Lire attentivement le sujet : Identifiez les mots-clés et repérez les concepts philosophiques. Par exemple, un sujet comme « La liberté est-elle illusoire ? » demande une réflexion sur le concept de liberté et son éventuelle illusion.
  • Formuler une problématique : Transformez le sujet en question philosophique, pour guider la réflexion. Elle doit être précise et permettre d’aborder le sujet sous plusieurs angles.

2. Choisir un Type de Plan

En philosophie, deux types de plans sont courants : le plan dialectique et le plan analytique . Choisissez celui qui convient le mieux au sujet.

  • Thèse : Présentation d’un premier point de vue favorable à la question.
  • Antithèse : Présentation du point de vue opposé.
  • Synthèse : Dépassement du conflit pour proposer une réponse nuancée.
  • I. Constat : Exposition de la situation actuelle ou des termes du problème.
  • II. Causes : Analyse des raisons ou origines du phénomène.
  • III. Conséquences ou solutions : Exploration des effets du problème ou des solutions possibles.

3. Structure du Plan de la Dissertation Philosophique

Chaque partie du plan est composée de plusieurs étapes :

Introduction

  • Accroche : Une citation ou une question qui interpelle le lecteur sur le sujet.
  • Définition des termes : Explication des concepts clés du sujet.
  • Problématique : Formulation de la question centrale.
  • Annonce du plan : Brève présentation de la structure du développement.

Développement

  • Exemple : Pour un sujet comme « La liberté est-elle illusoire ? », la thèse pourrait affirmer que la liberté existe bel et bien, car les individus font des choix quotidiens qui révèlent leur autonomie.
  • Exemple : La liberté est illusoire, car les actions humaines sont conditionnées par des facteurs externes comme les lois de la nature, la société, ou l’inconscient.
  • Exemple : La liberté peut exister sous certaines conditions : l’autonomie ne signifie pas l’absence totale de contraintes, mais la capacité de les comprendre et de faire des choix éclairés.
  • Synthèse des arguments : Rappelez brièvement les idées principales.
  • Réponse à la problématique : Apportez une réponse claire et nuancée à la question posée.
  • Ouverture : Terminez par une question ou une réflexion qui élargit le sujet, sans introduire de nouvelles idées.

Exemple de Plan pour un Sujet Philosophique

Sujet : « Le bonheur dépend-il de nous ? »

  • Introduction :
  • Accroche : « Le bonheur est l’objet de la quête humaine depuis l’Antiquité. »
  • Définition : Préciser le bonheur comme état de satisfaction durable.
  • Problématique : Peut-on agir pour être heureux ou sommes-nous soumis à des facteurs externes ?
  • Annonce du plan : Nous examinerons d’abord si le bonheur dépend de notre volonté, puis nous analyserons ses limites, avant de proposer une vision nuancée.
  • Développement :
  • Exemple : Les stoïciens affirment que le bonheur est lié à la maîtrise de soi.
  • Exemple : Les épreuves de la vie, la santé, et les relations humaines affectent notre bonheur.
  • Exemple : Selon les philosophes modernes, l’acceptation de la réalité est essentielle au bonheur.
  • Conclusion :
  • Synthèse : Le bonheur dépend en partie de nos choix, mais aussi de notre capacité à accepter l’incertitude de la vie.
  • Réponse à la problématique : Le bonheur est à la fois une quête intérieure et une acceptation de l’imprévisible.
  • Ouverture : Cette réflexion nous invite à repenser le bonheur comme un équilibre entre autonomie et adaptation.

Ce guide vous aide à structurer efficacement votre dissertation philosophique pour répondre de manière cohérente et approfondie à la problématique posée.

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Voici quelques exercices supplémentaires de dissertation, chacun avec une problématique à explorer. Ces exercices vous permettront de vous entraîner à structurer une réflexion, à organiser un plan, et à développer des arguments logiques.

Exercice 1 : « La culture est-elle un obstacle ou un moyen d’émancipation ? »

  • Problématique : La culture, qui englobe les traditions, les valeurs, et le savoir transmis, peut-elle vraiment libérer l’individu ou constitue-t-elle parfois une entrave à son développement personnel ?
  • I. Thèse : La culture est un moyen d’émancipation car elle offre des connaissances et des repères qui permettent de comprendre et d’interagir avec le monde.
  • II. Antithèse : Cependant, elle peut être un obstacle lorsque les normes et traditions contraignent l’individu dans une vision rigide de la société.
  • III. Synthèse : La culture peut être un vecteur d’émancipation si elle évolue et intègre des valeurs de liberté et de réflexion critique.

Exercice 2 : « Le bonheur dépend-il uniquement de nous ? »

  • Problématique : Peut-on agir pour être heureux ou le bonheur dépend-il principalement des circonstances extérieures ?
  • I. Thèse : Le bonheur dépend de nous, car il repose sur nos choix, nos attitudes, et notre capacité à apprécier la vie.
  • II. Antithèse : Néanmoins, le bonheur est influencé par des facteurs extérieurs comme la santé, les relations et le contexte socio-économique.
  • III. Synthèse : Le bonheur est un équilibre entre notre capacité à gérer nos attentes et les influences de notre environnement.

Exercice 3 : « Faut-il toujours dire la vérité ? »

  • Problématique : La vérité est-elle une obligation morale dans toutes les situations, ou existe-t-il des circonstances où il vaut mieux la taire ?
  • I. Thèse : Dire la vérité est essentiel pour maintenir la confiance et la transparence dans les relations humaines.
  • II. Antithèse : Cependant, certaines vérités peuvent causer des souffrances inutiles ou être mal comprises, justifiant parfois le recours au mensonge.
  • III. Synthèse : Il est préférable de dire la vérité, mais avec discernement et en tenant compte des conséquences pour autrui.

Exercice 4 : « L’art doit-il être utile ? »

  • Problématique : L’art doit-il remplir une fonction sociale ou morale, ou peut-il exister indépendamment de toute utilité ?
  • I. Thèse : L’art peut avoir une fonction utile en éduquant, sensibilisant ou en dénonçant les injustices.
  • II. Antithèse : Cependant, l’art peut aussi se libérer de toute utilité pour n’exister que pour lui-même, comme une simple recherche de beauté ou d’émotion.
  • III. Synthèse : L’art peut être à la fois utile et libre, capable de toucher et de faire réfléchir sans nécessairement chercher une utilité immédiate.

Exercice 5 : « La justice est-elle toujours juste ? »

  • Problématique : La justice humaine, imparfaite et soumise aux lois, garantit-elle l’équité, ou est-elle parfois source d’injustices ?
  • I. Thèse : La justice est fondée sur des principes d’équité qui visent à protéger les droits de chacun.
  • II. Antithèse : Pourtant, les lois peuvent être imparfaites, et les décisions de justice biaisées ou influencées par des contextes spécifiques.
  • III. Synthèse : La justice humaine peut tendre vers l’équité, mais elle doit s’adapter et évoluer pour répondre aux besoins de chaque époque.

Ces exercices permettent d’aborder différents concepts philosophiques et d’explorer des thèmes tels que la vérité, le bonheur, la culture, la justice, et l’art.

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Méthodologie de la dissertation de philosophie (Résumé)

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Méthodologie de la dissertation de philosophie

Cet article est un résumé des principales étapes de la méthodologie de la dissertation de philosophie. Vous pouvez également retrouver la méthode en vidéos ici.

Le travail au brouillon  :

  • Commencez par analyser le sujet.

Pour faire une bonne dissertation, il faut d’abord bien comprendre la question qui est posée. Commencez par analyser chaque terme du sujet : demandez-vous ce que signifient les mots employés, comment vous pourriez les définir, ce qu’ils évoquent, à quels concepts vous pouvez les associer et à quels aspects du cours ou à quels auteurs étudiés vous pouvez les rattacher.

Pour bien comprendre la question, essayer de la reformuler en n’oubliant aucun aspect important : cela vous permet de comprendre exactement ce qui est demandé afin de ne pas faire de hors-sujet ! C’est une des étapes les plus importantes de la méthodologie de la dissertation de philosophie.

  • Trouver des idées.

Une fois que vous avez bien compris le sujet, il faut vous demander ce que vous pourriez répondre à cette question et surtout comment vous pourriez défendre vos réponses, c’est-à-dire les argumenter, les justifier. Mais, vous ne devez pas vous contenter d’une seule réponse : il faut que vous vous demandiez quelles objections on pourrait vous faire, comment on pourrait envisager les choses autrement, etc. Il s’agit de dialoguer avec vous-mêmes !

En fait, vous devez trouver quels arguments permettraient de défendre les deux réponses possibles (oui et non) : l’objectif est de comprendre la complexité de la question, autrement dit de saisir pourquoi elle pose un problème qui ne permet pas de donner une réponse unique et définitive. En d’autres termes, vous devez comprendre pourquoi elle suscite un débat !

Pour trouver des idées, il faut réfléchir ! Mais vous pouvez aussi vous référer au cours, aux auteurs étudiés, vous pouvez également analyser des exemples, des références littéraires ou cinématographiques, etc.

  • Construire la problématique.

Une fois que vous avez trouvé suffisamment d’idées, vous devez essayer de formuler précisément le problème que soulève ce sujet. Une problématique, en philosophie, c’est ce qui permet de comprendre pourquoi on ne peut pas répondre de manière immédiate, unique et définitive à la question qui est posée. Si cela n’est pas possible, c’est parce que la question posée suscite un débat qui oblige à envisager plusieurs éléments de réponse pour comprendre la complexité de la réalité évoquée.

Pour construire la problématique, il faut suivre trois étapes :

Commencez par énoncer et expliquer brièvement la réponse la plus évidente que l’on pourrait donner à cette question. Cette réponse correspond  le plus souvent au sens commun : ce que l’on pense spontanément sans avoir réfléchi à la question.

Expliquer ensuite quelle objection on pourrait faire à cette première thèse : vous pouvez vous appuyer sur un exemple que vous analyserez brièvement. Cette objection permet de faire surgir la dimension problématique en montrant que la réponse n’est pas aussi simple et évidente que l’on pouvait le penser, parce qu’une difficulté surgit. Utilisez des définitions des termes du sujet.

Ensuite, vous présentez une nouvelle objection à la thèse précédente en vous appuyant sur des définitions et un exemple.

  • Construire le plan.

Votre plan doit comporter obligatoirement trois parties : les deux premières correspondent aux deux premières étapes de votre problématique.

La première partie expose de manière détaillée la réponse la plus évidente, immédiate que l’on peut donner au sujet : cette réponse correspond  le plus souvent au sens commun. Il s’agira donc d’expliquer pourquoi on peut être amené à penser cela.

La deuxième partie expose les objections que l’on peut faire à cette thèse immédiate : cette deuxième partie est plus « philosophique » parce qu’elle présente un raisonnement plus approfondi.

La troisième partie approfondit encore le raisonnement en apportant une nouvelle idée : CE N’EST PAS une synthèse, c’est-à-dire un mélange des deux premières parties. Il s’agit de défendre la thèse avec des arguments plus forts qui résistent aux objections de la deuxième partie.

Par exemple : pour le sujet « peut-on forcer quelqu’un à être libre ? », la troisième partie explique pourquoi on peut dire, à la fois, que la liberté n’est pas compatible avec la contrainte (1 ère partie), et que la contrainte est nécessaire pour que les hommes deviennent libres (2 ème partie). La résolution de cette contradiction se trouve dans le concept d’autonomie. En effet, la vraie liberté consiste à être autonome, c’est-à-dire à être capable de se donner soi-même des règles, mais cette autonomie n’est pas innée : elle ne peut être développée que par l’intériorisation et la compréhension des contraintes. Autrement dit, l’homme ne peut devenir autonome qu’à partir du moment où il a d’abord été forcé à respecter des règles (rôle de l’éducation), règles qu’il est ensuite devenu capable de comprendre et de s’appliquer par lui-même grâce à sa raison.

Méthodologie de la dissertation de philosophie : La Rédaction

  • L’introduction

L’introduction comporte deux parties :

Le premier paragraphe est la présentation détaillée de la problématique.

Le deuxième paragraphe est l’exposé rapide du plan que vous allez suivre : présentez rapidement l’idée principale de chaque partie.

  • Le développement

Chaque partie doit commencer par l’annonce de l’idée principale que vous allez défendre dans cette partie, et elle doit se terminer par un rapide bilan de ce que vous avez montré dans cette partie. Par ailleurs, entre deux parties, vous devez faire suivre le bilan d’une transition qui doit faire apparaître une difficulté posée par l’idée que vous venez de défendre. Cette transition permet de montrer pourquoi il faut poursuivre la réflexion en envisageant une nouvelle réponse, ou une nouvelle idée. 

Chaque partie doit comporter plusieurs arguments donc plusieurs sous-partie : au minimum deux ! Ces arguments peuvent être de plusieurs nature, mais ils doivent tous être précisément et clairement expliqués. Ce peut être : l’analyse d’une définition, une idée personnelle, une idée exposée en cours, une thèse développée par un auteur, l’analyse d’un exemple, la référence à un livre ou un film, ou tout autre œuvre culturelle. 

Enfin, vous devez définir clairement chaque concept important que vous utilisez. La première partie doit contenir au moins la définition des termes importants du sujet, mais vous pouvez apporter de nouveaux concepts jusque dans la troisième partie : il faudra alors les définir.

  • La conclusion

La conclusion comporte trois parties : 1. La reprise rapide de la question posée par le sujet et du problème qu’elle soulevait. 2. Le résumé de votre développement. 3. Une ouverture qui explique quelle nouvelle question votre raisonnement ouvre : il s’agit de montrer que la réflexion peut se poursuivre, éventuellement en faisant le lien avec une autre notion du programme.

J’espère que ce résumé de la méthodologie de la dissertation de philosophie vous aidera a bien commencé, vous trouverez encore davantage de conseils sur la page Méthode .

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Philo: Exemple de Dissertation

Le cas d’une dissertation philo rédigée et corrigée.

La dissertation en philosophie est un exercice difficile car elle suppose la maîtrise d’une méthode et d’une structure déterminée.

Nous vous donnons donc un exemple de dissertation rédigée et corrigée par un professeur , tant d’un point de vue méthodologique (forme) qu’éditorial (fond).

Nous avons volontairement choisi un sujet de dissertation très classique en terminale philo : “La liberté est-elle une illusion ?” (fréquent pour les terminales littéraires )

La liberté est-elle une illusion ?

Travail préparatoire.

A) L’analyse des termes du sujet :

1) La liberté  : Il s’agit de toujours partir de la conception spontanée, immédiate que l’on se fait de la liberté, celle de l’ « homme de la rue » qu’aurait pu interroger Socrate. Ainsi, la liberté, c’est «  faire ce que l’on veut  », elle correspond, semble-t-il à la toute-puissance de la volonté de chacun. Spontanément, tout individu se sent libre dès lors qu’il peut accomplir tous ses désirs , toutes ses envies.

Or l’expérience ordinaire de la vie montre aussi, paradoxalement, l’être humain soumis à de nombreuses contraintes à la fois externes (physiques, sociales, politiques) et internes (instincts, habitudes, passions) qui pèsent sur sa liberté et qu’il lui est difficile voire impossible de surmonter totalement de sa propre initiative. Dès lors, le sentiment de liberté ne serait-il qu’illusoire ?

2) l’illusion  : Il s’agit de saisir l’importance de ce terme à distinguer de l’erreur . L’illusion procède certes de l’erreur en ce qu’elle trompe l’individu, mais elle procède également de la mystification . Qu’est-ce à dire ? Tout individu est responsable de ses erreurs et dispose du pouvoir de les corriger. En revanche, dans l’illusion, qui peut être à la fois individuelle et collective, nous serions victimes d’une puissance trompeuse impossible à vaincre .

La question qui s’impose est donc la suivante : Quel type de désir proprement humain se trouve à la racine d’une illusion ? Ou bien quel besoin l’homme cherche-t-il à satisfaire dans la pérennité d’une illusion ?

B) Repérer les notions du programme en jeu dans le sujet  : la liberté, la conscience et l’inconscient, le désir.

C) Problématiser le sujet  : Si tout individu éprouve un sentiment immédiat de liberté, cette conviction renvoie-t-elle à une croyance illusoire ou à une véritable connaissance de soi ? L’objectif consistera donc à faire la part de ce qui relève d’une liberté réelle, repérable, de ce qui relève d’un désir infondé de liberté, dans un souci de lucidité et de vérité.

D) Mobiliser des références utilisables  :

– Platon, dans le Gorgias , dénonce la confusion commune entre la liberté du sage et la réalisation impulsive de tous ses désirs.

– Descartes, dans La Méditation quatrième , donne une définition du libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu.

– Spinoza, dans L’Ethique , montre que la conscience d’exister n’implique pas nécessairement la liberté humaine.

E) Elaboration du plan : elle doit obéir à la règle du « plus proche au plus lointain », c’est-à-dire aller de l’explicite à l’implicite, du plus évident au moins évident.

Exemple de plan possible :

I) La liberté est un sentiment immédiat : la thèse du libre arbitre

II) La critique déterministe du libre arbitre

Iii) la liberté est à conquérir : de la libération à la quête d’autonomie, introduction à la dissertation.

1) Amorce : Il nous faut partir de ce constat de départ que le sentiment commun et immédiat éprouvé par tout homme est de se sentir libre : en effet, chaque homme peut faire l’expérience, du moins intérieure, d’une liberté de penser et d’agir, indépendamment de toute contrainte extérieure. Cette conviction intérieure est donc profondément ancrée en chacun de nous.

2) Annonce du sujet et problématisation  : Cependant, la liberté ne serait-elle pas une illusion ? Ou pour le dire autrement, le fait de se sentir libre n’est-il pas susceptible de ne renvoyer qu’à une croyance illusoire ? Le sentiment immédiat de notre liberté est-il vrai, c’est-à-dire renvoie-t-il à une véritable connaissance de soi-même  ?

3) Annonce du plan d’étude : elle doit être suffisamment explicite sans en dire trop, sans être trop « lourde » : Nous tenterons, tout d’abord, d’évaluer la pertinence et les limites du sentiment spontané de liberté, commun à tous les hommes. Puis nous tâcherons de montrer que cette expérience immédiate du libre arbitre est susceptible de camoufler à l’homme une méconnaissance de lui-même. Enfin, une nouvelle tâche se dressera face à nous : la nécessité de reconstruire une nouvelle approche de la liberté humaine, si tant est qu’elle soit possible.

Développement de la dissertation : 1ère partie

I) Le sentiment immédiat de notre liberté : la théorie du libre arbitre

a) Tout homme se juge spontanément libre

Dans le langage courant, la liberté renvoie au pouvoir que possède tout homme de n’obéir qu’à lui-même, qu’à sa propre volonté, et d’agir uniquement en fonction de ses désirs, indépendamment de toute contrainte ou de toute pression extérieure.

Tout homme se sent donc spontanément libre, tout simplement parce qu’il se croit capable de faire des choix de petite ou de grande importance, de prendre des décisions , de petite ou de grande ampleur.

Autrement dit, tout homme, lorsqu’il porte un regard réflexif  sur lui-même, se juge spontanément libre, c’est-à-dire en mesure d’agir simplement en fonction de sa volonté .

La plupart des philosophes qui se sont prononcés en faveur de la liberté humaine, en faveur de l’existence du libre arbitre, ont accordé une grande valeur à l’expérience intime , immédiate que nous aurions, selon eux, de notre liberté : « La liberté de notre volonté, écrit Descartes ( Principes de la Philosophie , I, art.39), se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons ».

Transition : Faire le point et formuler une ou plusieurs questions permettant de poursuivre la réflexion : La liberté correspondrait donc à un sentiment intérieur , à une expérience immédiate en chaque homme. Or peut-on se contenter de cette expérience immédiate ou pour reprendre la formulation de Bergson , de cette « donnée immédiate de la conscience » ? Autrement dit, peut-on se contenter du  sentiment de notre liberté pour en déduire son existence certaine ? Est-il donc possible de faire une expérience de notre liberté qui puisse justifier ce sentiment ?

b) Peut-on prouver l’existence du libre arbitre ?

1) Première tentative de preuve : l’expérience de l’ âne de Buridan et la mise à jour de la « liberté d’indifférence »

Jean Buridan, philosophe français du quatorzième siècle, aurait, selon la légende, conçu une expérience imaginaire afin de prouver l’existence du libre arbitre  : la situation serait celle d’un animal, en l’occurrence un âne, ayant également faim et soif, et qui, placé à égale distance d’une botte de foin et d’un seau d’eau, hésite, se montre incapable de choisir, et finalement se laisse mourir.

Ce « protocole expérimental métaphysique » aurait donc pour objectif de prouver l’existence de la « liberté d’indifférence  » proprement humaine. En effet, nous avons tous déjà vécu une situation où les mobiles ou motifs en faveur d’un acte ou d’un autre étaient si équivalents , ou aussi contraignants l’un que l’autre, que nous nous sommes retrouvés incapables de faire un choix.

En effet, que se passe-t-il lorsqu’un individu se retrouve face à deux possibilités aussi équivalentes l’une que l’autre, lorsque rien ne puisse permettre de déterminer son choix ? Or ce qui permet à l’homme d’échapper à la situation absurde de l’âne mourant de faim et de soif entre une botte de foin et un seau d’eau, c’est qu’il dispose de cette liberté d’indifférence, c’est-à-dire de cette liberté par laquelle notre volonté a le pouvoir de choisir spontanément et de sa propre initiative.

Cette situation d’indifférence du choix prouve donc que l’homme est doté d’un libre arbitre, c’est-à-dire d’une capacité de choisir pouvant échapper à tout déterminisme . Pour Descartes, cette liberté d’indifférence, bien que considérée comme « le plus bas degré de la liberté », témoigne en même temps d’un pur libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu ( Méditation quatrième ).

2) Seconde tentative de preuve du libre arbitre : le crime de Lafcadio dans Les Caves du Vatican d’André Gide

André Gide, dans Les Caves du Vatican , cherche à illustrer la possibilité pour un être humain de réaliser un acte gratuit , c’est-à-dire un acte accompli sans raison, par le seul effet de sa liberté.

Dans le roman, le « héro » Lafcadio se rend à Rome par le train et se retrouve seul dans la nuit, ne partageant son compartiment qu’avec un vieux monsieur. Lafcadio se prend alors d’une idée folle :

« Là sous ma main, la poignée. Il suffirait de la tirer et de le pousser en avant. On n’entendrait même pas un cri dans la nuit. Qui le verrait…Un crime immotivé, quel embarras pour la police ».

Lafcadio se dit en effet, et à juste titre, que s’il n’a pas de mobiles pour réaliser ce crime, il n’a donc pas de motivations . Le lien entre l’acteur et l’acte commis est inexistant . Lafcadio prend d’ailleurs un soin tout particulier à renforcer la gratuité de son crime : il remet tout au hasard et se met à compter pour soumettre sa décision de passer à l’acte ou de ne pas passer à l’acte à l’apparition d’un feu dans la nuit. Or le hasard, c’est précisément ce qui est fortuit , c’est-à-dire dépourvu de toute intention consciente , donc de motivation intrinsèque… Et le crime a lieu.

3) Peut-on dire que l’acte de Lafcadio est un acte gratuit ?

Le mérite du roman d’André Gide est d’aborder la question suivante : Un acte gratuit est-il possible  ? Or deux critiques permettent d’être avancées pour remettre en cause cette possibilité :

La première critique consistera à remarquer que Lafcadio  fait reposer son passage à l’acte sur des signes extérieurs , en l’occurrence l’apparition ou la non apparition d’un feu dans la campagne. Son acte serait donc déterminé par une extériorité .

La seconde critique consistera à remarquer que l’absence de motivations dans l’acte de Lafcadio est tout sauf évidente : l’une de ses premières motivations ne serait-elle pas le désir même de se prouver à lui-même sa liberté ? Si bien qu’il est tout-à fait envisageable de soupçonner Lafcadio de prendre pour une absence de motifs ce qui ne serait au fond qu’une ignorance profonde des motifs de son acte.

L’ « acte gratuit » est donc une notion philosophiquement problématique : la volonté de prouver sa liberté par un acte supposé sans mobile constitue, par elle-même , un mobile.

Transition : Une nouvelle question se pose dès lors : le sentiment de liberté ou la volonté de réaliser un acte non déterminé ne seraient-ils pas qu’une croyance  ? Ne semble-t-il pas que ce ne soit que de façon illusoire et superficielle que je fasse l’ « expérience » de ma liberté, par ignorance des déterminations qui sont pourtant en jeu ?

Développement de la dissertation : 2ème partie

a) L’illusion anthropocentrique du libre arbitre : «  L’homme n’est pas un empire dans un empire  » (Spinoza)

Le projet philosophique de B.Spinoza, dans le sillage des travaux scientifiques de Laplace, est de dénoncer les illusions du libre arbitre .

C’est ainsi que dans la troisième partie de l’Ethique , dans la section intitulée  De l’origine et de la nature des affections , Spinoza rejette totalement l’idée selon laquelle l’homme occuperait une place privilégiée au sein de la nature.

Spinoza critique notamment Descartes qui conçoit l’homme comme «  un empire dans un empire  », ainsi que tous les philosophes qui croient que « l’homme trouble l’ordre de la Nature plutôt qu’il ne le suit, qu’il a sur ses propres actions un pouvoir absolu et ne tire que de lui-même sa détermination ».

Or l’objectif de Spinoza est bel et bien de montrer que l’homme suit les lois communes de la Nature , comme toutes les choses de ce monde.

b) L’illusion humaine de la liberté

C’est dans sa lettre à Schuller , extraite de sa Correspondance , que Spinoza dénonce l’illusion du libre arbitre . Il défend ainsi une position philosophique déterministe suivant laquelle tous les événements sont absolument nécessaires et le sentiment que nous avons d’être libres ne serait qu’une illusion naturelle  :

« Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent ».

Et Spinoza d’ajouter un peu plus loin : « Et comme ce préjugé est inné en tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas facilement ».

Cette illusion naturelle de l’homme a donc deux causes d’après Spinoza qui justifient que l’homme s’illusionne et qu’il ne fasse pas seulement erreur. Premièrement, la source de l’illusion humaine du libre arbitre est l’ignorance des causes qui nous poussent à agir. Or à prendre les choses rigoureusement, l’homme est tout aussi déterminé à se mouvoir sous l’influence de causes externes qu’une pierre qui reçoit une impulsion. Les hommes se croient libres alors qu’ils sont contraints ou déterminés par leur nature. Deuxièmement, Spinoza précise bien que les hommes « se vantent » d’être libre car le désir d’être libre , même illusoire, est beaucoup plus valorisant pour l’orgueil humain que l’idée d’être totalement déterminé.

c) La liberté désigne alors la nécessité bien comprise

C’est ainsi que Spinoza ne fait pas consister la liberté, dans la lettre à Schuller , dans un libre décret mais dans une libre nécessité ou dans la nécessité bien comprise  : « j’appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ».

Tout comme les comportements des animaux sont déterminés par l’instinct, leur environnement ou des déterminations biologiques, les actes et les pensées des hommes le sont eux-mêmes par de multiples facteurs à la fois internes et externes dont on ignore le plus souvent l’existence et la puissance  : facteurs d’origine physiologiques, psychologiques, sociales, etc.

Dès lors, l’un des apports essentiels de la critique spinoziste du libre arbitre est de montrer que la croyance en l’existence du libre arbitre est la source d’ aliénation de l’homme. En effet, selon Spinoza, non seulement l’homme est déterminé mais cette illusion naturelle du libre arbitre nous déterminent à ne pas savoir que nous sommes déterminés, et ainsi à l’être d’autant plus sûrement. Or il n’y a pas pire esclave que celui qui se croit libre .

Transition : Il nous faut donc tirer les enseignements de la critique spinoziste du libre arbitre et reconnaîtreque l’idée d’une liberté spontanée ou d’un sentiment immédiat de liberté n’est plus tenable. Est-il dès lors possible de reconstruire une approche de la liberté qui soit accessible à l’homme ?

Développement de la dissertation ; 3ème et dernière partie

a) Être libre, c’est apprendre à se libérer des passions

Platon, dans le Gorgias , pose la question suivante : est-ce la vie de l’homme aux désirs insatiables ou celle guidée par la raison qui est la meilleure ? Dans ce dialogue qui met aux prises Socrate et Calliclès, ce dernier défend le droit au désir , comme un droit à être puissant, autrement dit à être capable de mettre les forces de son énergie et de son intelligence au service des passions , pour leur donner la plus grande ampleur possible.

C’est ainsi que Calliclès préfère les « tonneaux qui fuient » puisque « ce qui fait l’agrément de la vie, c’est de verser le plus possible ». En revanche, Socrate choisit la vie ordonnée , celle où les tonneaux du sage « seraient en bon état ».

Platon cherche ainsi à montrer, dans ce dialogue, l’illusion dans laquelle se trouvent les hommes comme Calliclès, qui croient qu’être libre consiste à faire ce que l’on veut, c’est-à-dire à réaliser tous ses désirs . Or une telle vie, guidée par des désirs multiples , polymorphes et surtout infinis , mène nécessairement au tourment et au malheur. En effet, le risque pour un homme comme Calliclès décidant de mener une vie intempérante et désordonnée est de devenir l’esclave de ses propres passions et désirs .

A cette vie désordonnée, Platon oppose une vie guidée par la raison , incarnée par la sagesse socratique . Socrate incarne, en effet, le sage qui sait distinguer entre les désirs à poursuivre ou à ne pas poursuivre, qui sait se gouverner lui-même et qui est en mesure d’accéder à une véritable autonomie de la volonté.

b) Être libre, c’est être responsable de ses actes

Par conséquent, l’entrée dans la liberté authentique , par opposition avec la liberté illusoire des désirs infinis, c’est l’entrée dans une véritable autonomie et c’est pouvoir devenir responsable de ses actes et pouvoir en répondre.

L’enjeu de l’entrée dans la liberté authentique est donc celui du rapport à soi-même et à autrui . La liberté entre alors dans le champ de la réflexion morale , sociale et politique . C’est ainsi qu’au sens moral et juridique, être libre, c’est pouvoir être reconnu autonome et responsable de ses actes, de ses choix, à la fois devant soi-même et devant la société à laquelle on appartient.

En conséquence, si la liberté est illusoire ou inaccessible, il semble que c’en soit fini de la responsabilité morale et juridique de tout individu, et par là même de la justice . Le fait que nous nous sentions, à tort ou à raison libre, exige donc que l’on agisse comme si on était effectivement libre .

c) La liberté comme condition de l’acte éthique

C’est ainsi que dans la première note de la préface à la Critique de la raison pratique , Kant affirme que la liberté est la condition de possibilité et l’essence   (la ratio essendi ) de la vie morale de l’homme, comme la vie morale de l’homme est ce par quoi l’homme connaît la réalité de sa liberté (elle en est la ratio cognoscendi ). Et Kant ajoute pour préciser : « (…) si la loi morale n’était pas d’abord clairement conçue dans notre raison, nous ne nous croirions jamais autorisés à admettre une chose telle que la liberté (…). En revanche, s’il n’y avait pas de liberté, la loi morale ne saurait nullement être rencontrée en nous ».

Ainsi, pour Kant, pour que l’homme soit moral, il faut qu’il soit libre, car s’il était forcé par une nature intelligible à la bonté, à la justice et à l’altruisme, il ne serait qu’un automate spirituel et s’il était forcé par sa nature sensible à l’égoïsme, il ne serait qu’un mécanisme matériel .

Conclusion de notre exemple de dissertation philosophique

1) Faire le bilan de la démarche poursuivie dans le devoir : La liberté humaine est-elle donc possible ? Nous avons pu comprendre, tout au long de notre travail, la difficulté qui existe à pouvoir saisir une véritable « expérience » de la liberté et, par conséquent, la difficulté à en prouver véritablement l’existence.

2) Répondre à la question initiale : La liberté est-elle une illusion ? Notre travail a, en tout cas, cherché à démontrer que si la croyance en une liberté immédiate était illusoire, voire naïve, la critique spinoziste nous a permis d’accéder à une approche de la liberté qui puisse permettre d’en préserver l’espoir  : en effet, si l’homme n’est pas libre, il lui est, en revanche, donné d’entrer dans un processus , dans une conquête assimilable à une libération par l’usage de la raison et par son entrée dans la morale et la vie sociale .

3) Si possible, proposer une ouverture à une nouvelle réflexion : Comment penser les conséquences d’une authentique libération de l’homme dans ses interactions morales, sociales et politiques ?

Vincent Boyer , professeur de philosophie à Paris.

> Version PDF de la dissertation corrigée .

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71 Comments

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le langage animal

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je dois reconnaître, moi qui enseigne depuis 10 ans en lycée, que votre exemple est un modèle pour les élèves de terminale philo. Merci donc de l’avoir partagé sur votre site.

Je crois qu’il faut souligner les dimensions politiques et psychologiques des l’explication du sujet.au fait l’individu se sent toujours déçu de ce qu’il en a tant rêve et lotrssu’il parvient a réalisé ce dont il z longtemps rêve et plannifie,il se rend compte que ce qu’il a réalisé n’est pas beaucoup de chose ,n’est pas a la hauteur de ses désirs.l’autre cote politique,tous les peuples qui ont combattu pour le printemps arabe et pour la liberté et au nom de la liberté se sont sentis déçus.de même les régimes comme le socialisme qui ont promis liberté aux peuples ont déçu les peuples

jardelin: merci bcp msr vincent votre dissertation m,a donné le gout de la lire, mrci d l,avoir publiée.

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y aurait il la même chose pour le sujet “peut-on se mettre à la place d’autrui?” ??

C est formidable

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vraiment bien pourrais-je avoir une copie pour le sujet” les individus ont-il une prise sur le cour de l’histoire?”

une dissertation complète pour le sujet” les individus ont-il une prise sur le cour de l’histoire?”

dans la mesure ou l’homme est un ètre naturellement pensant et doté de raison a la capacité de distingué le bien du mal alors se mettre a la place d’autrui vu qu’il est notre semblable est possible dans ce cas.Mais en outre les sensation et sentiment qu’éprouve l’otre et ses désirs ne peut ètre en aucun cas les mèmes par ailleurs ce mèttre a la place d’autrui ne peut ètre perçu

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Elle est vraiment bonne….merci

Merci c’est agréable, pourrais-je avoir la correction de ce sujet la religion limite-t-elle la liberté humaine?

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car je ne sais comment vous remercier pour votre illustration. j’aurai encore besoin de vous dans le but de bien comprendre mes textes philosophiques. MERCI

n’ayant pa d citation,pourez t on partir des faits quotiens pour introduire

pourait je avoir une dissertation sur le sujet <<taisez vous les philosophes ici ne parlent que les scientifique»

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Peut-on avoir un exemple d’une dissertation comparative svp?

Sujet :l’homme est il un acteurs de l’histoire?

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Dissertation : le progrès des sciences entraînent -il la ruine de la philosophie?

merci a vous pour cette belle exemple

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Vraiment bonne !je suis en term l, cette dissert est PARFAITE. je cite aussi hobbes, dans la mienne et sartre dans un grand II

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votre site est tres benefique!!!! Merci!

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Vraiment bien mais j’ais besoin d’une copie pour ” l’homme d’action a t il raison de se moquer du philosophe”

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Elle est trop bonne seulmnt si vous pouriez en faire beaucoup dotre sa serai parfait!!!

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Faut-il croire sans expérimenté?

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Merci pour votre travail conséquent! Celui que mon professeur de philosophie ne remplie pas… Votre exemple clair et précis m’a permis d’enfin comprendre la méthode et de bien me préparer a mes épreuves. Encore merci Un bachelier

Mille fois merci!

mreci professeur

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Merci beaucoup pour votre parfaite illustration. Je voudrais savoir un peu d’éclaircissement sur l’idéalisme hegelien, le matérialisme marxiste et le positivisme d’Auguste Comte et en quoi ils s’opposent.

SUJET: Vanité des vanité, tout est vanité

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Vous ne mettez pas les parties en rapport, elles sont totalement isolées, et votre conclusion n’aboutit à rien.

Merci prof vincent BOYER

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Merci pour les informations

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C’est bien

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Vraiment j’apprécie beaucoup votre corrigé.

  • Ping : COMMENT FAIRE UNE BONNE DISSERTATION PHILOSOPHIQUE – Monlivret
  • Ping : Comment faire une bonne dissertation philosophique – Monlivret

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la philosophie est elle importante dans la societe humaine?

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《la philosophie est indetacharble des preocupation de la vie》Expliquez svp

La philosophie est-elle un système?

merci de nous avoir escplicite ce sujet

merci bien prof vraiment c’est super, ca m’a permi de mieu comprendre certains details.svp je peux avoir de meme pour ce sujet:”toutes les passions sont sans eception mauvaises” svp

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Merci beaucoup. ..c’est très bien détaillé. Y a til la même chose pour :《peut on parler de la philosophie en ce 21èm siècle》..merci d’avance

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Pas forcément

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merci . la conscience est elle la marque de la grandeur de l homme?

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l’homme est le seul animal raisonnable , il est conscient de son inconscience et oui la conscience fait sa grandeur .

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merci beaucoup de nous facilite les techniques

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Je trouve que votre dissertation est très réussie merci…

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Est-Ce par la conscience qu’il faut définir l’homme ?

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merci beaucoup pour votre site

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Merci beaucoup. C’est une méthode très intéressante et belle. Pourtant, je me demande si nos deux heures de composition philosophique suffiront à produire un devoir assimilable à votre chef-d’œuvre

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Merci Avec ce site , je serai prêt pour mon exam

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Oui je pense que oui c’est la nature d’l être humain

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Le cour est bien rédigée

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Merci mais puis je avoir de l’aide svp “*la philosophie est elle un dire?”*

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Avec cette technique j’ai instrui des centaines de mes candidats pour le Baccalauréat philosophie. Vraiment merci

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C’est agréable à lire

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La philosophie n’est pas utile ?

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J’ai vraiment apprécié!

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Bonsoir à vous pour un tel sujet en philosophie La femme est-elle une source de vie ? quelle est la démarche à suivre

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Merci beaucoup pour cette bonne démarche très compréhensible.

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Svp. Pouvez vous m’aider à ce sujet : l’homme est-il un être de pulsion ?

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Svp. Pouvez vous m’aider à ce sujet: doit-on ne pas travailler ? Développement, Conclusion. Merci

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Doit-on admettre l’hypothèse de l’inconscient

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Une très bonne dissertation

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Merci la philosophie.com

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La société est-elle une prison ?

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